Un arbre planté pour le centenaire de la résistante Élisabeth Noguès-Fabre (DL)

Élisabeth Noguès-Fabre a célébré cette semaine ses 100 ans sur le parvis de l’hôtel de ville de Meylan, entourée de ses proches, élus et anciens combattants.

Résistante très jeune en Haute-Savoie, infirmière responsable d’un hôpital clandestin à La Clusaz, conseillère puis ajointe à la mairie de Meylan entre 1965 et 1977, Élisabeth Noguès-Fabre a également été sénatrice adjointe de l’Isère de 1974 à 1983, présidente puis secrétaire générale de l’association des conseillères municipales de l’Isère, secrétaire générale au comité international des Cités Unies pour la promotion des femmes aux responsabilités publiques et membre fondatrice de l’Observatoire isérois de la parité. Enfin, elle a été secrétaire générale du musée de la Résistance et de la Déportation de 1988 à 1992, puis conservatrice du musée de tradition des troupes de montagne.

Un hommage émouvant

Le maire Philippe Cardin a remercié Sandrine Chaix-Ferrete, vice-présidente à la Région, à l’initiative de cette idée. « Je suis heureuse de la voir mise à l’honneur aujourd’hui, elle qui célèbre tellement les autres. » L’édile a salué la personnalité généreuse et inspirante de Mme Fabre, son engagement à la mairie de Meylan, son rôle, dans la Résistance. « Vous êtes une femme de conviction. Vous avez sillonné le monde pour mener votre combat pour la reconnaissance de la place des femmes dans la société », a rappelé le maire. Sylvie Charlety, conseillère à l’égalité hommes-femmes, était particulièrement touchée par son engagement : « Vous rencontrer, vous écouter, c’est émouvant, c’est exceptionnel ». Son fils Jacques était lui aussi très ému. « Ce n’est pas tous les jours que sa maman a 100 ans. Merci pour nous, notre famille, notre mémoire. Quand on a une maman comme ça, très sollicitée et très engagée, on ne la voyait pas beaucoup, on devinait ses actions. Enfant, j’écoutais les discussions d’anciens résistants qui venaient à la maison. Moi aussi j’ai collé des affiches. Elle s’est engagée pour sa patrie et c’est comme ça qu’on construit un pays, une nation. Plus que jamais nous avons besoin de gens courageux ».

Un lilas des Indes a été planté pour l’occasion. « Elle a tellement donné, c’est à notre tour. Et c’est tellement plus beau d’être rassemblé pour un anniversaire plutôt que pour un enterrement. Dans la vie il ne faut pas attendre pour dire merci », clamait Sandrine Chaix-Ferrete. « C’est difficile de parler d’une vie que l’on a aimé. Je ne regrette rien de tout ce que j’ai fait », concluait Élisabeth Noguès-Fabre.