“Tapages nocturnes, insultes” : une lettre ouverte au maire pour dénoncer la situation sur la place de la Louisiane (DL)

Jean-Marc Seyer, président de l’association politique (droite et centre-droit) “Notre avenir ensemble” vient d’envoyer une lettre ouverte au maire de Meylan, Philippe Cardin.

Pourquoi ?

Il nous explique : « Notre association a été interpellée par de nombreux Meylanais qui habitent notamment dans le quartier des Aiguinards, et qui s’estiment victimes de tapage nocturne récurrent, jusque tard dans la nuit. Diffusion de musique dans l’espace public, jeux de ballon bruyants en pleine nuit, consommation et trafic de substances illicites, pétards, feux d’artifice… Insultes, intimidation et menaces sont le lot quotidien des habitants qui osent se plaindre et réclamer le silence. »

« Lorsque les habitants interviennent de leur fenêtre pour appeler au calme, ils se font insulter accompagné des gestes obscènes ».

Et de nous fournir la lettre ouverte, dont voici quelques extraits : “Depuis de trop nombreux mois, les habitants du quartier des Aiguinards sont victimes de tapages nocturnes incessants. Quasiment chaque soir, un certain nombre d’individus viennent occuper la place de la Louisiane jusque tard dans la nuit. Ils diffusent de la musique à un niveau sonore inacceptable sur la voie publique, ils jouent au ballon bruyamment et tirent des pétards et feux d’artifice […]

Lorsque les habitants interviennent de leur fenêtre pour appeler au calme, ils se font insulter accompagné des gestes obscènes. Suite à des appels téléphoniques et messages d’habitants du quartier, nous sommes allés constater sur place et avons fait l’objet d’insultes et de jets de pierre. Nous disposons de photos et de vidéos attestant de tous ces faits. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une infraction pour tapage nocturne est présumée, sans même que le bruit soit répétitif, intensif ou dure dans le temps.

Cette infraction est punissable par une amende forfaitaire possible de 68 € dès lors que celle-ci est constatée par un officier de police. Nous vous demandons donc de mandater la police municipale pour effectuer des contrôles réguliers dans le quartier et de verbaliser toute infraction constatée en liaison, si nécessaire, avec la gendarmerie de Meylan […].

Cette situation ne peut plus durer, les habitants n’en peuvent plus et sont à bout de nerfs ! N’attendez pas qu’un accident ou un drame se produise pour réagir et agir. Il en va de votre responsabilité que de mettre tout en œuvre pour faire cesser rapidement ces nuisances. Nous vous demandons également de faire installer de toute urgence des caméras de vidéosurveillance qui auront sans nul doute un rôle dissuasif envers des comportements délictueux.”

« Nous ne découvrons pas cette situation »

« Contrairement à la droite meylanaise, nous ne découvrons pas cette situation et n’avons pas attendu leur lettre ouverte pour donner à la tranquillité publique toute l’attention qu’elle mérite », répondent le maire Philippe Cardin et son adjoint à la sécurité Stéphane Maire.

Les élus assurent partager « la colère et l’impatience des habitants du quartier des Aiguinards que nous sommes – et non que nous venons “observer”. Les habitants le confirmeront, la police municipale et la gendarmerie effectuent ensemble des rondes très régulières, y compris parfois avec nous élus, et procèdent à des interpellations quand la situation s’impose. Nous portons systématiquement plainte quand la commune est impactée – nous invitons les habitants à faire de même - et nous nous portons partie civile lorsque certains jeunes sont convoqués devant le juge pour enfant ».

La mairie indique que « les caméras de vidéosurveillance demandées sont déjà en place et que les forces de l’ordre les utilisent déjà autant que nécessaire » et qu’elle mène des actions d’éducation et de prévention visant à maintenir le contact avec ces jeunes. « Nous avons aussi créé un groupe de travail avec des habitants, l’union de quartier, les parents d’élèves et les commerçants du quartier, puisque nous croyons à l’intelligence collective pour assurer notre rôle de prévention, d’éducation dans un objectif de reconquête et de partage d’un espace public où il fait bon vivre. »