En quoi consiste le grand et nouveau plan handicap de la Région (DL)

La vice-présidente d'Auvergne-Rhône-Alpes, Sandrine Chaix, nous explique les tenants du grand plan handicap qu'elle a réussi à faire voter à l'unanimité lors de la dernière assemblée plénière régionale.

Quand elle parle du sujet handicap, la vice-présidente d’Auvergne-Rhône-Alpes, Sandrine Chaix, est inarrêtable. Pas seulement pour faire la promotion des mesures prises par la Région de Laurent Wauquiez (LR), mais aussi parce qu’elle a envie que les choses bougent, que les choses avancent.

« On a tellement de retard en France qu’il faudrait renverser la table. Il y a encore beaucoup trop de communication, sur le mode humanisme, de la part de certains élus, alors qu’il faut vraiment une volonté d’agir, et d’agir dès maintenant. »

Et pour l’élue, toutes les actions, même les plus petites, sont bonnes à prendre. Car, au final, elles finissent par faire un tout.

Elle commence par rappeler qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, il y a près d’une personne sur six qui est touchée par un handicap et 80 % des handicaps sont invisibles.

Et elle ajoute : « Depuis 2016, notre Région conduit une action volontariste dans l’ensemble de ses champs d’intervention. » C’est-à-dire que chaque élu, en charge du sport, de la culture, de l'éducation, de l’environnement, de la santé, du transport, etc., a le devoir d’accorder une partie de son budget et de ses actions au handicap.

« La bonne approche politique est de travailler en transversalité. Et une fois que le pli est pris, cela devient automatique d’intégrer la notion de handicap à toutes les décisions politiques que l’on prend. »

15 000 euros pour des aires de jeux inclusives

Exemples : si on prévoit un chantier de rénovation d’un lycée, il y aura forcément une partie de l’enveloppe budgétaire dédiée à des travaux de mise en accessibilité.

Ou quand la Région postule pour l’organisation des JO d’hiver de 2030 , un volet conséquent est évidemment présent pour « faire changer les regards et inclure les personnes en situation de handicap dans l’aventure sportive et olympique et démontrer que notre montagne leur est totalement ouverte, que ce soit pour le handisport ou le sport adapté ».

Sandrine Chaix ajoute : « On va aussi aider les communes qui souhaitent installer des aires de jeux inclusives pour les enfants, avec des dotations de 15 000 euros par aire. Cela peut paraître anodin à certains, mais là on mise vraiment sur l’avenir. Plus les enfants auront l’habitude de jouer ensemble, plus le handicap sera pris en compte et intégré. Et comme je le dis souvent : améliorer l’accueil pour les personnes a toujours aussi des bienfaits pour tout le monde. Prenons l’exemple de la télécommande qui a été conçue pour des personnes en situation de handicap, et qui est aujourd’hui utilisée par l’ensemble de la population qui ne pourrait plus s’en passer. »

Qelques-uns des axes du plan

Déployer une application de guidage dans les deux Hôtels de Région dès le premier semestre 2024.
Déployer des balises sonores dans chaque lycée d’ici la fin du plan, pour faciliter l’accessibilité des porteurs de handicap sensoriels.
Créer 100 nouvelles aires de jeux inclusives.
Rendre la montagne et la nature plus accessibles à tous les handicaps et ce jusqu’en 2030, date des Jeux olympiques et paralympiques.
Renforcer le déploiement de la démarche H + Destination Tourisme notamment dans les stations thermales et les Territoires Région Pleine Nature.
Mise en place des actions de sensibilisation et formation sur le handicap pour les policiers municipaux, pompiers, SUGE (sécurité ferroviaire).
Majorer l’avantage “permis de conduire” pour le permis adapté dans le cadre des Missions “droits et devoirs” du Pass Région.
Fidéliser 150 nouvelles entreprises dans le club des partenaires H + sport.
Agir auprès des femmes en situation de handicap qui sont malheureusement trop souvent victimes de violences. Le violentomètre – outil distribué à tous les lycéens à la rentrée 2022 – sera adapté pour être accessible en particulier aux personnes en situation de handicap intellectuel.
La grande cause régionale 2024 sera sur la trisomie 21.