Un nouvel élan : le Secours populaire de l’Isère va pouvoir déménager avec l’aide de la Région (DL)

« Un geste fort, qui prouve qu’on peut soutenir la solidarité dans le contexte actuel », salue Nabil Chetouf, secrétaire général de la Fédération de l’Isère du Secours populaire. Lors d’une réunion au futur siège de l’association (rue des Alliés à Grenoble), ce samedi 8 février, Sandrine CHAIX, vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, lui a remis un chèque de 370 000 euros d’aide à l’acquisition de ces locaux.

Ce déménagement permettra au Secours populaire de « développer sa partie “accompagnement” et “culture” et de montrer que l’on agit au-delà de l’aide alimentaire et vestimentaire », selon Nabil Chetouf.

« Le but est aussi d’accompagner les gens dans leur formation et de créer du lien », abonde Sandrine Chaix.

Sous les yeux de nombreux bénévoles, Dominique Desarthe, membre du bureau national de l’association, qui fête ses 80 ans cette année, se réjouit des perspectives d’avenir : « Ce lieu d’ouverture, propice à l’action culturelle et à l’organisation d’événements, nourrira de nombreux projets. De plus, l’expérience montre que les fédérations qui font une acquisition attirent les bénévoles », au nombre de 3 000 en Isère aujourd’hui.

Une bouffée d’air pour le Secours populaire

Les 450m² du rez-de-chaussée accueilleront des collectes, braderies et expositions, entre autres, tandis que l’étage abritera les bureaux administratifs. Françoise, membre du comité roussillonnais de l’association, admire la « nouvelle dynamique impulsée » et imagine déjà « faire venir un groupe de musique pour un concert ouvert à tous ». Lorsqu’il fait visiter les locaux, Nabil Chetouf, lui aussi, se projette : « Ici, une salle de formation », « là, on va faire tomber cette cloison », « derrière, l’ascenseur pour PMR [personnes à mobilité réduite, NDLR] ». Les travaux pourraient repousser l’ouverture à juin prochain « mais si c’est avant, c’est encore mieux », sourit le quinquagénaire.

« C’est immense ! », s’enthousiasment plusieurs bénévoles. Le contraste avec les locaux actuels (rue des Peupliers à Grenoble) leur saute aux yeux : d’étroits couloirs, une accessibilité quasi-nulle, un espace restreint… « Ils offraient moins de possibilités et faisaient un peu fourmilière », résume Sandrine CHAIX, déléguée à l’action sociale, au handicap et à la lutte contre les violences faites aux femmes à la Région. « On l’appelle “le bunker”, informe Sana M’zati, chargée des initiatives de collecte au sein du Secours populaire. Il fallait chercher une salle en extérieur pour le moindre événement, maintenant, on n’aura plus à le faire ».

« C’est un nouvel élan mais cela représente aussi plus de travail ! », s’amuse l’ancienne étudiante en psychologie. Alors, dès la fin de la visite se tient une réunion de comité départemental, pour planifier un futur empli d’espoir.

Lieu : Fédération de l’Isère du Secours populaire

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