Sécurité — Lyon
2èmes assises régionales Lutte contre les violences faites aux femmes
À l’approche de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a réuni de nombreux acteurs engagés pour ses 2èmes Assises régionales sur le sujet. L’objectif : dresser un état des lieux, partager les initiatives régionales et nationales, et surtout renforcer l’action collective face à ce fléau qui touche encore trop de femmes, chaque jour, partout sur notre territoire.
À quelques jours de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Région Auvergne-Rhône-Alpes organisait aujourd’hui ses 2èmes Assises régionales sur ce sujet majeur, en présence de Michelle Fines, grand témoin de la journée, journaliste et autrice engagée.
Je la remercie très chaleureusement pour son témoignage poignant, riche d’enseignements.
Merci également à Maître Nathalie Tomasini pour son intervention audio, forte de 14 ans d’engagement et d’expérience dans la défense des victimes.
Ces assises ont été l’occasion pour le Président Fabrice Pannekoucke de rappeler l’engagement fort de la Région, et les actions volontaristes et concrètes mises en place pour soutenir et accompagner les femmes victimes de violences.
Parmi elles :
- La remise de boutons d’alerte, financés par la Région et proposés aux Unions départementales des CCAS, projet porté par mon collègue Renaud Pfeffer
- Le soutien à la création de logements d’urgence, notamment via un partenariat avec Action Logement et la Fédération Régionale Solidarité Femmes
- Les actions de sensibilisation dans les lycées et la distribution du violentomètre, ainsi que sa version en FALC (Facile à lire et à comprendre) à destination des personnes en situation de handicap mental
- Le soutien à des structures essentielles comme la Maison des Femmes Grenoble Alpes, ou encore la Maison des Femmes de Lyon.
Nous avons également découvert l’application TI3RS, conçue par Eva Ngallé, une solution précieuse pour encadrer la gestion des relations parentales avec un ex-conjoint violent.
Cette journée fut riche en échanges, en partages de bonnes pratiques, en témoignages émouvants… mais aussi révoltants. Révoltants par la violence subie, par les parcours du combattant que les victimes doivent affronter sur les plans judiciaire, administratif, psychologique — avec parfois des conséquences dramatiques.
J’ai été particulièrement choquée par un chiffre glaçant :
773 femmes ont été poussées au suicide ou à une tentative de suicide en 2023 par leur conjoint. Parmi elles, 250 ont perdu la vie (source : MIPROF, 19/11/2024). C’est une autre forme de féminicide, moins visible, dont on parle encore trop peu : celui qui consiste à pousser sa victime à bout, jusqu’à ce qu’elle mette elle-même fin à ses jours pour échapper à l’emprise de son bourreau.
Ces victimes doivent être reconnues et comptabilisées dans les chiffres des féminicides, pour prendre la pleine mesure de ce fléau.
Il reste tant à faire.
C’est un sujet de société. Et la société, c’est nous toutes et tous.
Merci à tous les intervenants, aux nombreux participants, pour leur mobilisation du quotidien. ainsi qu'à mes collègues pour leur présence et leur soutien : Catherine Bolze, Didier-Claude Blanc, Fondation Georges Boissel, VIFFIL – SOS Femmes, AVEMA Ain, Laurent Michon, Marc Lizère, Lucile Pendarias, Agathe Meunier, Valéry P.
Lieu : Lyon
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